Sommaire
- Quelles sont les variétés de cancers cutanés ?
- Qu’est-ce qu’un mélanome ?
- Qu’est-ce qui provoque le mélanome ?
- Quels sont les signes du mélanome ?
- Quels sont les signes d’alerte du mélanome ?
- Quels sont les sujets à risques de mélanome ?
- Comment prévenir le mélanome ?
- Comment se fait le diagnostic de mélanome ?
- Quels sont les traitements du mélanome ?
Quelles sont les variétés de cancers cutanés ?
Il y a plus de 100 000 nouveaux cas annuels de cancers de la peau en France. Un diagnostic précoce permet la guérison dans l’immense majorité des cas.Les cancers de la peau les plus fréquents et les moins graves sont les carcinomes baso-cellulaires et épidermoïdes, ils représentent plus de 90 % des cancers de la peau.Le mélanome est un cancer cutané plus rare et plus grave que les précédents. Le mélanome peut survenir à tout âge, mais touche plus fréquemment les sujets de 40 à 50 ans et s’observe exceptionnellement chez les enfants. Sept mille nouveaux cas de mélanome sont diagnostiqués chaque année en France, où ce cancer est responsable de plus de mille décès.
Dans la majorité des cas, on peut obtenir la guérison complète d’un mélanome si le traitement est mis en oeuvre à un stade de début.
Qu’est-ce qu’un mélanome ?
La portion superficielle de la peau (épiderme) comporte plusieurs variétés de cellules, les kératinocytes forment le contingent principal et donnent naissance aux carcinomes baso-cellulaires et épidermoïdes.
Le mélanome se développe à partir de cellules spécialisées dans la fabrication du pigment de la peau (les mélanocytes) à l’origine de la couleur de notre peau et du bronzage. Les mélanocytes résident normalement dans la région profonde de l’épiderme, ils sont aussi à l’origine du grain de beauté ou naevus mélanocytaire.
Qu’est-ce qui provoque le mélanome ?
Quels sont les signes du mélanome ?
Cette tache est souvent asymétrique et comporte une bordure irrégulière. Le mélanome évolue et subit des modifications assez rapides dans sa taille, sa forme, ses contours et ses couleurs.
D’autres signes, comme une modification de la surface, la présence d’une excroissance ou d’un nodule, une extension du pigment qui «bave» en bordure, un saignement (signe tardif qu’il ne faut pas attendre pour consulter) ou encore des démangeaisons peuvent parfois être observés.Le mélanome peut toucher n’importe quelle région de la peau, du cuir chevelu, des muqueuses (bouche, organes génitaux…) ou des ongles.Le mélanome superficiel extensif est la variété la plus fréquente (70 % des cas), il correspond à la description précédente.
Ce mélanome touche le plus souvent des sujets âgés de 40 à 50 ans – parfois beaucoup plus jeunes. Le mélanome superficiel extensif se développe sur n’importe quelle zone du corps, mais plus souvent au niveau du dos chez les hommes et au niveau des membres inférieurs chez les femmes.Le mélanome nodulaire (10 à 15 % des cas) forme une excroissance de chair de couleur brune ou noire; son évolution est plus rapide. Il faut y penser devant une excroissance qui se développe rapidement et forme une boule de couleur brune, parfois rosée, voire couleur de la peau normale.Le mélanome acral (2 à 10 % chez les sujets à peau blanche) se développe en général au niveau des paumes des mains, des plantes des pieds et des ongles. Au niveau des ongles, une bande brune, comme un code barre peut être le signe d’un mélanome débutant. Ce type de mélanome est particulièrement fréquent chez les sujets à peau noire ou pigmentée.Le mélanome de Dubreuilh est la forme la plus rare de mélanome (5 % des cas), il forme une tache brune, large et irrégulière, le plus souvent située sur le visage de sujets âgés de plus de 60 ans; son évolution est plus lente.Le mélanome des muqueuses buccales et anogénitale.Le mélanome occulaire ou choroidien.Enfin, certains mélanomes ne sont pas pigmentés (mélanomes achromiques); leur diagnostic est alors particulièrement difficile.
|
|||
>
|
|||
>
>
|
|||
Quels sont les signes d’alerte du mélanome ?
Si un grain de beauté est différent des autres « un vilain petit canard ».Si un grain de beauté comporte plusieurs des signes précédents, il ne s’agit pas obligatoirement d’un mélanome, mais un examen chez le dermatologue s’impose pour en avoir le coeur net.
Quels sont les sujets à risques de mélanome ?
Les patients victimes de certaines maladies génétiques, en particulier le xéroderma pigmentosum.La prise au long cours de médicaments immunossuppresseurs chez les patients transplantés d’organe augmenterait le risque par 4 ou 5.Evaluer son propre risque de mélanome : Proposé par le centre national du cancer des Etats Unis, il est écrit en anglais. Toutes les statistiques sont établies pour une population nord Américaine, leur application à une population européenne est donc aléatoire. Pour un sujet ayant vécu en France, il faut sélectionner la région « central ». Ce calcul donne seulement des indications pour un sujet Français, il n’est évidemment pas aussi pertinent que pour un patient Nord Américain.
Comment prévenir le mélanome ?
ultraviolettes est le facteur de risque essentiel du mélanome. Il faut donc interdire les bains de soleil, éviter l’exposition solaire aux heures où les radiations solaires sont les plus intenses de 12 heures à 16 heures, appliquer une crème solaire protectrice (indice 20 au moins) à renouveler toutes les deux heures et après chaque bain, porter des vêtements protecteurs et un chapeau. Télecharger les Recommandations de l’afssaps pour la protection solaire .Il est important aussi de détecter les mélanomes débutants, car un traitement précoce permet souvent d’assurer une guérison complète. Une inspection régulière de l’ensemble de votre peau (auto-examen) permet de détecter rapidement un grain de beauté qui se modifie et acquiert les caractères ABCD mentionnés. Un examen chez le dermatologue permet d’obtenir un diagnostic précis et de réaliser si nécessaire l’analyse d’une lésion douteuse. Les sujets à risques doivent prévoir des visites régulières chez le dermatologue. Les sujets à risque doivent bénéficier d’un examen régulier chez le dermatologue, ceux qui présentent de nombreux grains de beauté atypiques serons suivis par vidéodermatoscopie.
Comment se fait le diagnostic de mélanome ?
de la lésion dont dépend en grande partie la gravité et donc le pronostic.
Quels sont les traitements du mélanome ?
Le traitement du mélanome fait appel à la chirurgie; le dermatologue ou le chirurgien pratique l’exérèse de la lésion avec une marge de sécurité variable en fonction de son épaisseur (mesurée lors de l’analyse initiale). L’analyse au microscope de la tumeur après son ablation permet de s’assurer qu’elle a été complètement retirée.
En cas de mélanome débutant, aucun traitement complémentaire (adjuvant) n’est conseillé.
En cas de mélanome à risque, une technique pour dépister une atteinte précoce des ganglions (technique du ganglion sentinelle) et/ ou un traitement médical complémentaire (interféron) peuvent vous être conseillés. En cas d’atteinte des ganglions, un traitement chirurgical complémentaire est le plus souvent indiqué.
Les métastases du mélanome peuvent souvent bénéficier d’un traitement chirurgical ou d’une chimiothérapie. De nombreux protocoles de chimiothérapies, de thérapeutiques ciblées ou d’immunothérapie sont en cours dans les grands centres. Les nouvelles biothérapies par Interleukin II (Aldesleukin), ipilimumab (Yervoy®) ou verumafenib (Zelboraf®) permettent souvent d’obtenir des rémissions plus longues. De nouvelles molécules sont en cours d’essai clinique. Il est nécessaire de contacter les centres de cancérologie cutanée des Centres Hospitaliers Universitaires ou des centres anticancéreux qui animent les centres d’oncodermatologie.
Quelle est la surveillance du mélanome ?
Après le traitement, une surveillance régulière est indispensable pendant plusieurs années. La surveillance s’assure de l’absence de récidive locale, régionale (ganglion) ou à distance (métastase) mais aussi qu’il ne se développe pas de nouveau mélanome. L’atodépistage par le patient est encouragé, car le patient ayant été victime d’un mélanome a un risque accru dans développer un second. Les examens radiologiques ou les prises de sang ne sont pas obligatoires, ils sont proposés au cas par cas.
Quelle est l’évolution des mélanomes ?
En l’absence de traitement, le mélanome s’étend d’abord localement, puis au niveau des ganglions; il peut se disséminer et donner lieu à des métastases.Il est possible de connaître le pronostic de son mélanome en fonction de son épaisseur en millimètres, le site de l’American Joint Comitte on Cancer task force met en ligne un outil de prediction en ligne eintéressant
Quelles sont les perspectives d’avenir ?
Nouvelles brèves et revue de la littérature
Les coureurs de marathons présentent plus de « grains de beauté » atypiques que la population générale. Les marathonniens doivent donc bénéficier d’une protection solaire accrue et d’une surveillance renforcée.
Questions fréquentes
Faut-il ôter les « grains de beauté de naissance » ? Cette question est délicate. Les naevi congénitaux de grande taille bénéficient d’une exérèse préventive lorsqu’elle est possible, celle ci est néanmoins rarement réalisable. La question de l’exérèse des naevi de naissance qui sont de taille moyenne et petite est délicate. Nous avions tendance à penser que leur risque n’était pas supérieur à celui des « grains de beauté » acquis mais une étude récente de l’équipe du Dr Krengel semble montre un risque accrû d’évolution ves un mélanome. Cette étude montre que le risque de développer un mélanome sur un naevus congénital est de 0,7%, il est plus important en cas de naevus géant. Le risque relatif par rapport à la population générale est évalué à 465. Les enfants qui présentent des « grains de beauté » de naissance doivent donc être surveillés, surtout à l’adolescencence. Une exérèse préventive peut être discutée au cas par cas.
Risque relatif : Le rapport des taux de la maladie chez les individus exposés et non exposés.
Essais cliniques en cours
Information sur les essais cliniques par l’institut Gustave Roussy à Villejuif.
Essais thérapeutiques en cours : www.clinicaltrials.org
Liens et adresses utiles
Réseau mélanome ouest
http://www.reseau-melanome-ouest.com/
le réseau mélanome ouest a été créé à l’initiative de professionnels de santé impliqués dans la prise en charge du mélanome en Bretagne et Pays de Loire. Le site Internet décrit le réseau et ses outils, donne des informations sur le naevus et le mélanome, sa prévention et son traitement.
CHU Nantes – Place Alexis Ricordeau – 44093 Nantes – Tél : 02 40 08 31 28
AMESA – Association mélanome sans angoisse
http://www.melanome-amesa.com/
L’association AMESA a pour but d’écouter et d’accompagner les personnes atteintes de mélanome et leurs proches ainsi que d’informer, sensibiliser et soutenir la recherche.
13 bd Gustave Roch, 44200 Nantes – Tél : 02 40 89 50 56 – E-mail : amesa.asso@wanadoo.fr.
Association Vaincre le mélanome
http://www.vaincrelemelanome.fr/
Vaincre le mélanome est une Association dont les principaux objectifs sont de soutenir la recherche sur le mélanome, développer l’information du public et les actions de prévention, réaliser des actions de communication vis-à-vis des praticiens et apporter un soutien mieux adapté auprès des proches des malades.
8 chemin de Maltaverne 45230 Sainte Geneviève des Bois – E-mail : vaincrelemelanome@gmail.com.
Association pour la recherche sur le cancer (ARC)
http://www.arc.asso.fr/
La Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, reconnue d’utilité publique, est la première fondation entièrement dédiée à la recherche sur le cancer à l’échelon national.
16 avenue Paul-Vaillant-Couturier, BP 3, 94801 Villejuif – Tél : 01 45 59 59 59 – E-mail : contact@fondation-arc.org
Ecoute Cancer :>tél. : 01 45 00 15 15.
Psychisme et cancer : accueil par des personnes atteintes du cancer et écoute par un psychanalyste.
Tél. : 01 44 06 80 86.
La Ligue nationale contre le cancer. Tél : 01 53 55 24 00.
Melanoma
foundation- this foundation was established by the Univ. of Sydney in Australia to foster the prevention, research, and treatment into melanoma and related skin cancers.
MelanomaPatients Information Page – information and support to melanoma patients and those who care for them. Medical library, patient oriented abstract database, bulletin board, chat room.
Stratégie de diagnostic précoce du mélanome : un document de la haute autorité en santé. 7 Novembre 2006.
Les mélanomes : une page développée par l’institut Gustave Roussy à villejuif.
Cancers de la peau : Une page de l’assistance publique des hôpitaux de Paris.
Références bibliographiques
1.Barnhill R., Mihm M., Fitzpatrick T., Sober A. malignant melanoma. In: Fitzpatrick T., Eisen A., Wolff K., Freedberg I., Austen K., eds. Dermatology in general practice : Mc-Graw Hill, Inc, 1993 : 1078-1115.
2. Carter M., Lin A. Basal Cell Carcinoma. In : Fitzpatrick T., Eisen A., Wolff K., Freedberg 1, Austen K., eds. Dermatology in general practice : Mc-Graw Hill, Inc, 1993: 840-47.
3. Schwartz R., Stoll H. Squamous-Cell Carcinoma. In : Fitzpatrick T., Eisen A., Wolff K., Freedberg I., Austen K., eds. Dermatology in general practice : Mc-Graw Hill, Inc, 1993: 821-32.Articles scientifiques
1. Balch C.M., Houghton A.N., Sober A.J., Seng-jaw S., editors. Cutaneous melanoma. 3d ed. St Louis: Quality Medical Publishing; 1998.
2. Crowson AN, Magro CM, Mihm MC Jr. The melanocytic proliferations. A comprehensive textbook of pigmented lesions. New York: Wiley-Liss, 2001.
3. Kanzler M.H., Swetter S.M., Malignant melanoma. J. Am. Acad. Dermatol., part 1, 2003, 48, 780-783.
4. Kanzler M.H., Mraz-Gernhard. Primary cutaneous malignant melanoma and its precursor lesions; diagnostic and therapeutic overview. J. Am. Acad. Dermatol. 2001;45:260-76.
5. Sober A.J., Chuang T.Y., Duvic M., Farmer E.R., Grichnik J.M., Halpern A.C., et al. Guidelines of care for primary cutaneous melanoma. J. Am. Acad. Dermatol. 2001;45:579-86.
6. Malignant melanoma : Swetter SM, eMedicine J [http : //www.emedicine.com/]. 2002
7. Krengel S, Hautschild A, Shâefer T. Melanoma risk in congenital melanocytic nevi. A systemactic review. Br J Dermatol 2006;155; 10.
8. Fears TR, Guerry D, Pfeiffer RM et al. Identifying individuals at high risk of melanoma: a practical predictor of absolute risk. J Clin Oncol 2006 ; 24 : 3590-6.